5 choses que j'adore ★ le cheerleading • les mecs • l'alcool • la fête • faire chier
5 choses que je déteste ★ la famille • l'amour • les profs • la discpline • les bonnes manières.
Si je devais vivre après 2012 je choisirais de ★ vivre encore plus à fond.
Si je trouve un billet de 100$ par terre, je ★ vais faire du shopping.
Si je devais me taper un personnage historique connu, ce serait ★ Kennedy.
Je suis mort, je rencontre Dieu, je lui dis ★ va te faire foutre.
Le souvenir le plus marquant que j'ai c'est ★ la mort de ma sœur.
Au pieu, sur une échelle de 1 à 10,je me donnerais ★ 100
Si je devais me résumer en un mot, une phrase, une citation ou une image ★ la vie est trop courte, alors il faut la vivre à fond.

Je suis née un beau matin bien froid du mois de mars dans une famille dans laquelle j’aurais préféré ne jamais avoir. C’était dans une clinique du centre de Toronto où des gens se pressaient tous pour me voir. Bien sûr, il y avait ma mère, une grande styliste renommée du pays, mon père le directeur d’une entreprise et ma sœur, qui avait à l’époque 5 ans. Que du beau monde vous allez me dire. C’est vrai, il fallait avouer que j’étais née avec une cuillère d’argent dans la bouche. Les années passèrent et je ne manquais de rien, j’étais choyée mais pas trop gâtée : mes parents aimaient particulièrement la discipline et me le laissait savoir. Dès mon plus jeune âge, ils remarquèrent en moi que je n’étais pas la petite fille qu’ils aspiraient voir grandir et faire de grandes études un jour. Je traînais la plupart du temps avec ma sœur et je n’admirais qu’elle. C’était mon modèle. Et mes parents, je m’en foutais un peu beaucoup à vrai dire. Toujours à me reprocher mes moindres faits et gestes. Alors qu’avec elle, c’est comme si elle me comprenait. Jusqu’à ce jour.

Ce jour où toute ma vie se retrouva bouleversée et où je terminai à ne plus voir les choses de la même façon. C’était un jour à priori banal, j’avais 18 ans et je rentrais du lycée à pied comme tous les jours. J’arrivais chez moi et m’apprêtais à rentrer dans ma chambre pour m’y enfermer comme chaque soir, quand mon père me prit par les épaules et m’emmena à l’hôpital. Ma mère et ma sœur avaient eu un accident de voiture. Ma mère s’en sortit avec quelques côtes cassées et plusieurs hématomes et ma sœur sombra dans le coma. Un coma long, très long, dont je ne voyais pas la fin. A partir de ce jour, j’allais lui rendre visite tous les jours sans exception. Je lui parlais, même si elle ne m’entendait pas, je lui priais de se réveiller et de rester avec moi, de ne pas me laisser seule dans ce monde de tarés. Les médecins n’étaient pas très optimistes aux vues des examens. J’étais déchirée. C’était comme si un énorme trou béat et noir c’était ouvert dans ma poitrine et que je n’arrivais pas à refermer. La douleur était si forte qu’il m’en était impossible de m’en défaire. C’est là que je commençai à faire des conneries. A boire, à me droguer, à fumer, à sortir tous les soirs avec n’importe qui. Je me mis même à me faire plein de tatouages pendant une période. Mes parents devenaient fous. Et moi je devenais folle sans elle. Cinq mois plus tard, elle me quitta. Elle quitta ce monde et j’avais l’impression que je le quittais peu à peu aussi. Je sombrais dans une délinquance incroyable. Mes parents n’arrivaient plus à me gérer et j’échappais à leur discipline. Même si ce n’était pas sa faute, j’en voulais à ma mère pour cet accident. J’aurais préféré la voir partir elle que ma sœur.

Les années passèrent jusqu’à mes 20 ans. Et comme cadeau d’anniversaire, ils décidèrent de m’envoyer faire des études dans un coin paumé des Etats-Unis. Le Texas. Là-bas, c’était la discipline, à la dure. Uniformes et tout le tralala. Je les haïssais encore plus que ce n’était possible. Je fus donc expulsée là-bas, à étudier médecine. Un domaine où ma sœur m’avait appris déjà pas mal de choses. Il fallait que je me reprenne en main et que j’obéisse aux règles, ce qui allait être dur. Pour faire bonne figure, je m’inscrivais au poste de cheerleadeur où je fus tout de suite acceptée aux vues de mes capacités sportives. Je grimpai facilement au grade de capitaine alors que la dernière avait fini son cursus scolaire. Ca fait maintenant presque un an que je suis ici, et je pense toujours à Krystin et à ce qui serait passé si elle avait été encore là : je ne serais pas dans cette université à reprendre des bonnes habitudes et je serais sûrement mieux que je ne le suis à cet instant.